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Med'Celine
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3 mars 2015

Elections... quoi, déjà?

18897

 

 

 

 

 

Nous allons voter, les 22 et 29 mars prochains, pour les élections départementales, qui remplacent les anciennes élections cantonales. Les conseils généraux vont disparaître au profit de conseils départementaux. Et au lieu de voter tous les 3 ans par moitié de territoire, ce sera tous les 6 ans pour tout le monde. J'ai entendu aussi que nous allions voter pour des "couples", respect de la parité oblige. Et que les missions de ces élus étant encore floues du fait de la réorganisation territoriale, ces gens-là ne savent pas trop à quelle sauce ils vont devoir s'accomoder. Voilà, fin de la note civique.

Je n'ai jamais été très forte en politique, bien qu'ayant reçu une éducation rigoureuse à ce niveau. Je m'efforce d'honorer cette formation initiale, scrutin après scrutin. J'ai dû néanmoins m'abstenir une fois, par pur oubli de ma part, dévoyée par une belle journée de printemps. J'ai également dépouillé à quelques reprises dans mon bureau de vote, pour voir ce que ça fait d'aligner des petits bâtons sur un papier, et de vivre un vrai moment d'émotion collective à la lecture finale du résultat. Enfin, ça, c'est ce que je pensais vivre, avant d'y être. Non, parce que le jour J, ça ressemblait plus à une soirée Loto chez Mamie qu'à une soirée cool entre potes de promo. Monsieur Bésicle veillait au grain, conscient de sa supériorité, lui, le garant de la légalité du scrutin et de son dépouillement. Pas question de sourire ou de lancer une vanne, l'heure était au décompte. Les résultats étaient scrupuleusement notés dans un cahier à piqûre. Tout juste s'il ne tirait pas la langue sous son épaisse moustache. Les autres scrutateurs et moi, nous nous lancions des coups d'oeil désolés, avec l'impression de nous être trompés d'adresse. Mais blague à part, je ne regrette pas de l'avoir fait, et je le referai sans doute. C'est après tout un acte citoyen, qui permet aussi d'observer son prochain dans un milieu inhabituel. J'y ai même traîné mon fils comme on m'y avait moi-même emmenée, et je vais toujours derrière les rideaux de l'isoloir avec ma fille, maintenant. C'est un rite républicain qui en vaut un autre.

Reste que ces élections départementales ne m'évoquent pas grand-chose. Que vont faire ces gens de ma voix? Quel sera leur rôle et l'organisation pratique de leurs journées? Seront-ils payés pour cela, combien et par qui (là, j'ai tendance à penser que ce sont les impôts)? Les instances qui nous dirigent sont peu lisibles, en dehors évidemment du Président de la République, de ses ministres, des députés et des maires. Ceux-là, on les identifie bien, au moins par la sur-exposition médiatique de certains. Oui, mais qui connaît les petits, les obscurs, ceux qui arpentent les couloirs de réunion en réunion? Et qui croit encore aux messages des campagnes électorales? Pourtant, il faut y aller, encore et encore. Ne serait-ce que pour ensuite pouvoir dire qu'on n'est pas d'accord.

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Commentaires
B
Autre chose qui me retient d'aller voter pour ces zouaves : c'est que l'argument anti-extrêmes est à peu près le seul qu'ils aient. Votez pour moi, sinon les autres vont prendre nos places... Ouais ! Et à part ça, qu'est-ce qu'ils proposent ? Tout ce qu'ils avaient en stock est passé à la trappe : entre les uns, trop occupés à se foutre sur la gueule et à critiquer les autres, et ces derniers qui ont renoncé à chaque projet qu'ils ont lancé, on les voit continuer de perdre leur temps à défaire ce qu'on fait les autres pour le remplacer par à peu près la même chose, et à brasser de l'air en essayant de nous faire croire qu'ils servent à quelque chose.<br /> <br /> Et pour comble de connerie : il s'agit de voter pour des élus dont on ne sait même pas encore quelles seront leurs responsabilités, attendu que cette partie de leur réforme débile n'est pas achevée ! <br /> <br /> Non mais oh ! Moi je dis qu'il faut arrêter de nous prendre pour des cons ! Arrêter de gaspiller l'argent public dans des programmes stériles et des projets de vitrine qui ne mènent nulle part, si ce n'est à filer du pognon aux grandes boites privées, qui n'en redistribuent pas le dixième en terme d'investissement public ou de création d'emploi, au contraire ! C'est vrai que c'est tellement mieux de filer à leurs petits chefs des bonus et des salaires que nous mettrions cinquante ans à réunir, toi et moi et peut-être quelques dizaines d'autres travailleurs tous ensembles.<br /> <br /> Ces mecs-là, ces enflures de première bourre, nos gouvernements, qu'ils soient de droite ou de gauche, leur graissent la patte depuis des décennies ! On a lancé comme ça des chantiers monstrueux que l'intérêt public n'a jamais justifié, et qui sont, dans nombre de cas, utilisés à moins du dixième des prévisions de leurs pseudos-spécialistes. On parle de crise du logement, et tu n'as qu'à te promener en ville, n'importe quelle ville, et observer ces dizaines d'immeubles fermés, qui ne servent à rien ni à personne, abandonnés par leurs propriétaires, qui s'en foutent. Tu me diras : c'est pas leur faute ! Bin si, je trouve que si : dans un pays où la situation sociale est celle que nous connaissons, ça ne devrait pas exister, des lois devraient l'empêcher et contraindre à utiliser toutes les ressources, quitte à investir pour les rendre utilisables, et récupérer la mise derrière. En y réfléchissant deux minutes, juste sur un petit exemple comme celui-là, tu t'aperçois qu'il serait très facile de le mettre en œuvre, sans qu'il en coûte rien même, et en créant des emplois durables. Mais non, c'est mieux d'aller foutre du fric dans les pompes du pouvoir et dans les poches des multinationales.<br /> <br /> Moi, je refuse de marcher. J'irai pas, et c'est tout. Ils peuvent s'en faire cotons-tiges de leur carte d'électeur. Je ne cautionnerai plus leurs magouilles, sous prétexte de barrer la route à quelque autre parti que ce soit. Si ces partis-là grimpent, la faute n'en revient pas aux électeurs mais aux partis en place qui ont gaspillé l'argent et le temps depuis... depuis même avant ma naissance, merde alors ! <br /> <br /> La misère qui bouffe notre pays, ce sont eux qui l'ont fabriquée et qui l'entretiennent, et c'est un crime ! Et de ce crime, la question qui tue : à qui profite-t-il ?<br /> <br /> Il y a une réflexion à se faire quant à la crise : à savoir qu'une crise, c'est un évènement ponctuel, un crash, et que si elle se poursuit (et en gros, pareil : la crise, j'en entends parler depuis que je suis né...), si elle demeure, c'est forcément qu'on œuvre à l'entretenir. Alors non, j'irai pas fournir le gourdin à ces salauds pour qu'ils continuent de me le coller sur le coin de la gueule. Et tant pis si ça permet à un parti comme le FN, que je ne cautionne en rien, d'arriver au pouvoir : ce ne sont pas les abstentionnistes qui en sont responsables, mais ceux qui n'ont rien fait d'utile quand ils le pouvaient et qui ont créé de toutes pièces la situation catastrophique dans laquelle nous sommes. <br /> <br /> <br /> <br /> N'tudju ! <br /> <br /> <br /> <br /> Que ça ne m'empêche pas de te souhaiter un bon week-end, Med'Céline, et si je peux me permettre : continue de te demander à quoi ça sert, ton bulletin de vote, parce qu'il me semble qu'on ne s'est pas assez posé la question.
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M
Tu sais que tu n'as pas tort, toi? Si seulement le vote blanc comptait... On ne se poserait pas de questions. Je suis désorientée, comme tous ceux de mon environnement. Et je me dis que si moi, je le suis, alors on doit être un sacré paquet à l'être. A l'heure qu'il est, en tous cas, je ne sais rigoureusement pas ce que je ferai le jour J. Et ça me fait mal.
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B
Parce que les manigances des pseudos-socialistes en place te paraissent respectables peut-être ? Personnellement, de les voir faire copains avec tous les tyrans de la planète pour des histoires de fric, ça me répugne, autant que les discours dégueulasses du FN, avec lequel d'ailleurs pactise gentiment la droite. Et leur premier ministre, tu le trouves pas sinistre ? Vu la teneur de ses discours, s'il n'avait aucune étiquette, je lui collerais facilement l'oriflamme à lui aussi. Ils ont pas de figure, ces gens-là, que de la gueule, du profit à court terme, de la vue basse et stérile, nada ! <br /> <br /> Pas question de leur donner ma voix. Et l'argument des extrêmes, leur alibi favori, désolé, il a fait long feu, ça marche plus.
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M
Le souci de ne pas voter pour cette engeance, comme tu dis, est de favoriser les extrêmes. Et ça, je n'ai pas encore franchi le cap, mon cap. Qui est certes de moins en moins un pic, un roc, une péninsule... J'imagine qu'un jour viendra où comme pour toi, les reliefs seront gommés. Jusque là, je vais essayer de donner corps à mes illusions. Sans illusion.
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A
Comme je n'arrive plus à poster de commentaires depuis ma machine, je tente de la médiathèque Floresca Guépin. <br /> <br /> <br /> <br /> Sur les urnes<br /> <br /> <br /> <br /> http://lefenetrou.blogspot.fr/2007/01/des-insectes-dans-les-urnes.html<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> et voici ce que j'ai écrit le 15 janvier<br /> <br /> <br /> <br /> http://lefenetrou.blogspot.fr/2015/01/tiens-voila-les-candidats-qui-veulent.html
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Med'Celine
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