La rentrée, l'été un peu pourri, le boulot, tout ça ?
Tiens, je vais reprendre ta conclusion, Bifane, en te claquant la bise au passage, parce ce qu'il n'y a que ça de vrai et de beau, dans le monde de la rentrée. A peine reprends-je le collier et les rênes de ce petit bout d'horizon, que je me prends un mur en explorant les nouvelles fonctions de la plateforme. On me propose d'ajouter des liens URL en nofollow, des cartes, des widgets, des players, des tableaux Pinterest et autres fils Twitter. Me voilà bien avancée! La relativité du temps n'arrête pas de me dépasser. Je pense donc que je vais laisser filer tous ces jolis mots en forme de coquille vide et que je vais me décider pour de bon à vieillir un coup.
L'été un peu pourri, mais pas trop. Juste ce qui est nécessaire pour ramollir les neurones en guimauve et les entortiller en frisettes d'amnésie. C'est très joli, l'oubli. Comme une nappe à carreaux bien repassée. Moi, je trouve que ça décore à la perfection la procrastinitude. Bon, il est vrai que ça se complique un peu quand il faut rembobiner tout ça pour présenter un visage acceptable à la reprise du collier, mais je suis passée maîtresse dans l'art consommé de la dissimulation.
Le boulot... Est-il nécessaire d'en parler? La seule chose à laquelle je me soumets est le secret médical. Du moins officiellement.
Tout ça... Ce qui reste quand on a évincé ce qui fâche. Le meilleur, le nectar de la vie! Et là, je me mordille le lobe de l'oreille d'un air pensif (oui, ma souplesse est légendaire). J'ai vécu de chouettes moments depuis que j'ai déserté, j'ai écrit des livres, j'ai participé à des salons littéraires (dans l'arrière-cour, pas sous les projos, hein, faut pas exagérer non plus). J'ai découvert qu'il ne suffit pas de participer pour être lu. Pan pour l'égo, mais ça fait grandir et relativiser. J'ai rencontré des tas de gens extras, je me suis marrée dans les coulisses et je ne regrette rien. Manquerait plus que ça! Et puis là, maintenant, l'envie de faire autre chose, de revenir sur mes pas pour retrouver quelque chose de cet état d'esprit qui me portait quand j'ai ouvert cet espace en 2008. Ouaip, encore plus qu'un quinquennat. Non, promis, on ne parlera pas de politique, la bande est rayée et on n'entend plus qu'un écho qui ne cesse de se déformer et de nous désinformer.
Voilà. En tout cas, merci d'avoir réactivé la banane qui me sert de sourire, poète!